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Olivier pour Ilan Halimi abattu: deux frères écroués avant leur procès en octobre
information fournie par AFP 28/08/2025 à 16:01

Le tronc d'un olivier avattu devant la stèle rendant hommage à Ilan Halimi, le 15 août 2025 à Epinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Le tronc d'un olivier avattu devant la stèle rendant hommage à Ilan Halimi, le 15 août 2025 à Epinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Deux frères jumeaux de 19 ans, soupçonnés d'avoir abattu il y a deux semaines à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) un olivier planté en mémoire d'Ilan Halimi, ont été placés en détention provisoire dans l'attente d'être jugés en octobre, a-t-on appris jeudi auprès du parquet.

Les deux jeunes hommes avaient été déférés mercredi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Bobigny, où l'affaire a été renvoyée au 22 octobre, a précisé à l'AFP le parquet.

Ils seront jugés pour destruction de bien aggravée et violation de monument dédié à la mémoire des morts commise en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion, selon le ministère public, qui n'a pas donné davantage de précisions sur leur identité.

Une source proche de l'enquête a assuré à l'AFP que ces jeunes hommes de 19 ans étaient des personnes sans domicile fixe de nationalité tunisienne, en situation irrégulière, confirmant une information donnée par Paris Match.

Survenu dans la nuit du 13 au 14 août, l'abattage de l'arbre en mémoire d'Ilan Halimi, jeune Juif torturé à mort en 2006, avait suscité une indignation unanime au sein de la classe politique.

L'olivier avait été planté en 2011 au jardin d'Alcobendas d'Epinay-sur-Seine, ville d'un peu plus de 50.000 habitants, située à une dizaine de kilomètres au nord de Paris.

Selon une autre source proche du dossier, les deux frères ont été interpellés dans ce même jardin public où l'arbre avait été arraché.

Leur ADN a été prélevé sur des morceaux de pastèque qui avaient été retrouvés le 14 août autour du tronc coupé, au pied de la stèle en mémoire d'Ilan Halimi, a rapporté cette source proche du dossier, relevant que la pastèque est depuis longtemps un fruit symbole de la résistance du peuple palestinien face à Israël.

Citoyen français de confession juive, Ilan Halimi, 23 ans, avait été séquestré et torturé en janvier 2006 à Bagneux (Hauts-de-Seine) par un groupe d'une vingtaine de personnes qui se faisaient appeler le "gang des barbares", sous la direction de Youssouf Fofana. Découvert agonisant au bord d'une voie ferrée à Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l'Essonne, le jeune homme était mort pendant son transfert à l'hôpital un peu moins d'un mois plus tard.

Deux autres arbres plantés en hommage à Ilan Halimi, dont l'un portait sa photo, avaient été sciés en 2019 à Sainte-Geneviève-des-Bois. D'autres arbres avaient été replantés.

Le maire d'Epinay-sur-Seine, Hervé Chevreau (DVD), a indiqué à l'AFP que plusieurs arbres seraient replantés dans la deuxième quinzaine de septembre dans la ville, en mémoire d'Ilan Halimi.

"Il y a un élan de solidarité remarquable. Une personne nous a ainsi fait livrer deux énormes oliviers. D’autres personnes, qui n’ont pas de lien avec la communauté (juive) ont été choquées par cet acte ignoble et veulent aussi nous donner des arbres", a ajouté l'édile.

6 commentaires

  • 28 août 18:16

    sense78 : Et oui, il y en a qui sont fragiles d'esprit ou émotionnés par ce qu'ils voient et entendent. J'en devine un qui aurait les mêmes fragilités


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